Nos marches, comment tout a commencé…

Extrait du site du GAL.

http://www.entre-sambre-et-meuse.be/folklore1.html

 


Les Marches Folkloriques de l' Entre-Sambre-et-Meuse trouvent leurs origines dans les processions du Moyen-âge. L'escorte armée qui les accompagnait avait pour but d’en rehausser l'éclat et peut-être de protéger les reliques et les pèlerins. Ces compagnies spéciales d'archers et d’arbalétriers, appelées "serments", furent les ancêtres des marcheurs. Au début du XVIe siècle, avec l’apparition des armes à feu, ce sont des arquebusiers qui rendaient les honneurs en exécutant des salves. A cette époque, on voit la création de milices urbaines qui, comme les serments, escortaient les cérémonies civiles et religieuses, celles-ci ne revêtaient alors aucun caractère folklorique.


Avec le temps les milices disparaissent et leur rôle glisse vers des sociétés à caractère plus populaire : « Les Jeunesses ». Ces groupements perpétuent les traditions en conservant l’aspect militaire des escortes et en les équipant d’uniformes et d’armes à feu. L’édit de Joseph II en 1786 et la Révolution française mettent fin aux processions et aux escortes armées. Ainsi s’achève la première partie de l’histoire des marches.

Les coutumes reprennent en 1802 après le Concordat signé entre Napoléon Ier et le pape Pie VII autorisant à nouveau la pratique du culte. C'est à ce moment que les marches prennent un nouvel essor. Sous l'impulsion des Comités de Jeunesse, des compagnies armées folkloriques escortent les processions religieuses vénérant le Saint protecteur du village. Après la Révolution belge, c’est encore les Comités de Jeunesse qui contribuent à relever le drapeau des Marches.


Au XXe siècle, durant les deux guerres, l’interdiction des escortes armées par l’occupant n’a pas éteint les traditions. Bien au contraire, pendant la deuxième guerre, des enfants armés de bâtons marchaient dans les rues de certains villages tandis qu’au même moment, dans les camps, des prisonniers défilaient costumés d’habits de papier.

 

Certaines Marches, dont celle d’Hymiée, n’ont cessé, depuis plusieurs siècles, de perpétuer la tradition avec ferveur et passion.

 

De nos jours, les traditions sont profondément ancrées dans le cœur des habitants et les marches constituent un événement incontournable en Wallonie.

 

Origine

       Au VIIIe siècle, Gerpinnes fut marqué par un événement célèbre que la foi des âges a pris soin de perpétuer. Son nom s'illustre dans l'histoire et la tradition par la pure et touchante légende de sainte Rolende. Le passé gerpinnois est profondément marqué par le culte populaire de sainte Rolende, fille de Didier, roi des Lombards. Désireuse de fuir un fiancé que la cour de son père lui imposait (la tradition locale précise qu'il s'agit de saint Oger, honoré à Hanzinne), Rolende s'enfuit du palais paternel et se dirigea vers Cologne pour entrer au couvent et se consacrer à Dieu. C'est sur le chemin de l'exil qu'elle mourut d'épuisement et de privations à Villers-Poterie en 774. Son corps, d'où coulait une huile embaumée et miraculeuse fut porté à l'église de Gerpinnes, et ses reliques sont toujours conservées dans une châsse vénérée.


               Chaque année, se déroule, le lundi de Pentecôte, quel que soit le temps, la procession ou " TOUR SAINTE-ROLENDE ", qui attire toujours une foule immense aussi bien de curieux que de pèlerins. L'origine de ce tour est ancestrale, et en 1413, il est déjà considéré comme une antique coutume. Après une messe célébrée à 3 heures du matin, la procession s'ébranle et ne rentrera à Gerpinnes qu'à 19 heures, après un parcours de 30 kilomètres. Tous les villages qui ont fait partie de l'ancienne paroisse la recevront tour à tour et lui rendront les honneurs d'une manière très spectaculaire. Celle procession, cortège mi-profane, mi-religieux, connue dans le pays sous le nom de " MARCHE SAINTE-ROLENDE ", n'a guère de ressemblance avec les autres " Marches " des environs et encore moins avec les processions et pèlerinages d'autres provinces. Mais ceci, c'est du folklore.

 
               Cette manifestation folklorique débute à Pâques par la traditionnelle et curieuse " cérémonie " dénommée " le cassage du verre " qui a pour but la formation du cadre des officiers appelés à commander les différents pelotons de la Compagnie militaire pour la Marche du lundi de Pentecôte. A partir du dimanche de la Pentecôte, vers le soir, on assiste à une véritable mobilisation des hommes de tous âges et même des enfants. Gerpinnes est sous les armes : à partir de 22 heures, on sonne le couvre-feu; à 2 heures du matin, le réveil. Tambours et fifres parcourent le village en tous sens et le rythme martial de leurs roulements crée une ambiance particulière à laquelle personne ne résiste. Des mouvements de troupe vont se succéder suivant un ordre que la coutume impose. Le départ de la procession se fait de l'église de Gerpinnes Centre à 3 heures 45, et c'est à la délégation de la Compagnie de Villers-Poterie que revient l'honneur de sortir la châsse qui sera portée, tout au long de son périple, sur les épaules des fidèles ou des pèlerins.


               Après le relais de la Compagnie du Centre, c'est la montée vers Hymiée, l'accueil par la procession Saint-Oger à Hanzinne et la courte halte à Bertransart. Après avoir traversé Les Flaches et Joncret et après un arrêt au château d'Acoz, on repart vers Villers Poterie où la plupart des Compagnies se retrouvent pour un hommage particulier là où la sainte mourut. Le cortège continue ensuite son itinéraire et, après être passé par Gougnies et Fromiée, arrive à Sartia, à l'entrée Est de Gerpinnes, où se déploie la grande parade des 11 Compagnies. Et c'est au milieu d'une foule considérable, que les reliques, encadrées par le clergé, précédées par plus de 2500 MARCHEURS, font leur rentrée solennelle dans l'église de Gerpinnes, après avoir traversé les rues de la localité.

 

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